Avec un moulin Astrié, vous rentrez dans une démarche d'utilisation de produit LowTech avec peu de technologies embarquées (pour ne pas dire aucune) et donc une grande facilité à comprendre la cohérence et le fonctionnement du produit de bout en bout.
Tout est souvent fait pour que vous ne puissiez pas comparer les éléments : services téléphoniques, service d’impression… et c’est souvent pareil avec les moulins. Alors sortons des sentiers battus et apprenons à comparer avec les mêmes échelles de valeurs différents moulins.
Si vous n’avez que 2 minutes à consacrer à la lecture, voici un résumé :
Pour cela, il est indispensable de faire un pas de recul pour prendre de la hauteur et comprendre déjà la matière première.
Le grain de blé est composé comme suit :
Que représente chaque partie du grain de blé ?
Qu’y a t’il dans chaque partie du grain de blé ?
Le grain de blé passe entre des cylindres pour être écrasé. Les cylindres sont écartés de manière plus ou moins importante. Ce qui ressort de cet écrasement (les issus de mouture) est tamisé. Puis ces issus de mouture repassent entre deux cylindres, sont tamisés, et ainsi dessuite jusqu’à 7 à 8 fois selon les moulins à cylindres. C’est ce qu’on appelle un diagramme de mouture.
On va peler le grain de blé de l’extérieur en allant vers le coeur du grain de blé de plus en plus proche. Plus on va au coeur du grain de blé, plus on rogne le grain, plus on va avoir une farine blanche, mais concentrée en gluten.
Le germe est enlevé pour deux raisons :
A chaque tamisage des issus de mouture, on va pouvoir séparer les éléments méthodiquement : d’un coté l’enveloppe (le son), le germe et l’amande. On obtient donc des farines dites typées en son. Ce sont les fameux « T » : T80/T110/T130/T45.
On a une base de gluten et d’amidon et en fonction du « T » (taux de cendre) il va y avoir plus ou moins de « son ». Schématiquement.
Le grain passe donc une première fois entre les laminoirs, on tamise, là dedans on a de la farine piquée et le reste c’est de la repasse, de la semoule… donc on doit repasser entre les laminoirs, une fois, deux fois, trois fois (…) jusqu’à arriver à l’amande.
Ce moulin à cylindre permet donc d’avoir des farines qui ont plus ou moins incorporé d’enveloppe du grain de blé (le son). Mais jamais de germe.
Donc on va avoir des farines plus ou moins blanches :
Ce système permet ainsi d’avoir des farines très typées, très classifiées.Mais qui ne sont que des assemblages avec plus ou moins de gluten ou d’amidon et plus ou moins de son. Mais les farines ne peuvent pas être le reflet de l’intégralité du grain de blé.
La mouture par cylindre permet de très hauts rendements (kilos de farine à l’heure) car ils tournent à pleine vitesse. Il n’est donc pas comparable avec les moulins à meules de pierre.Les farines sont très calibrées pour répondre à une demande très standardisée de l’industrie boulangère et biscuitière (agro alimentaire).
La farine est très échauffée et oxydée à force de passer entre les laminoirs et en plus le transport pneumatique de la farine rajoute de l’oxydation au processus de base du moulin à cylindres.
La farine n’est pas nutritive et donc évidemment peu digeste, parce que la farine n’est qu’un assemblage, donc un concentré d’amidon et de gluten. Si en plus le grain de blé à la base n’est pas de bonne qualité, voire si le blé a été modifié pour concentrer plus de gluten, cela ne fait qu’empirer le processus de concentration de gluten dans la farine.
Le gluten permet de mécaniser au maximum les pâtes pour la boulangerie, donc la concentration forte en gluten est un attendu de l’industrie boulangère quelles que soient les conséquences de santé pour le consommateur et pour le boulanger qui les manipule.
Le germe, le son (assise protéique) sont enlevés donc, forcément, nous avons un concentré de gluten qui est parfois même corrigé en ajoutant encore plus de gluten pour favoriser la panification industrielle.
On a une meule de pierre « volante » qui écrase le grain de blé du fait de son poids.La meilleure preuve que cela écrase le grain est qu’il faut repasser la « semoule » dans le moulin pour avoir de la farine et arriver au 80 % de taux d’extraction.
Il faut repasser le grain de blé plusieurs fois entre les meules pour extraire 80% du grain de blé ! Rappelez-vous, les 20% restants représentent le « son » (l’enveloppe du grain).
Il est souvent annoncé 30 kilos à l’heure. Mais soyez prudents, est-ce 30 kilos de farine ou de blé ? Souvent les jeux de mots, sont importants.
Un moulin produit de la farine et non du blé ! Vous devez donc bien connaitre le rendement exprimé en KILOS DE FARINE et non de blé c’est un non-sens.
Ensuite, le taux d’extraction de 80% permettrait imaginons de faire 80 kilos de farine pour 100 kilos de blé. Sauf que, souvenez-vous, il y a ici de la repasse. Donc sur ces 80 kilos supposés qui sortent du moulin, il n’y a pas 80 kilos de farine, mais une partie doit être repassée dans le moulin pour produire de la farine (et non de la semoule). Cela impacte forcément le rendement à l’heure puisqu’il faut faire repasser cela dans le moulin pour produire de la farine. Parfois en faisant cela 2 ou 3 fois. Il faut parfois avoir une personne disponible pour faire cela ou bien avoir un moulin à meules de pierre traditionnel qui transporte la matière pour la faire repasser dans le moulin. Avec un transport pneumatique de la matière (cela ne vous rappelle rien ?) .En bref, en terme de rendement : on aboutit à environ 30 kilos de farine à l’heure maximum.
Plus le grain, la semoule, ou la matière passe et repasse entre les meules plus elle sera chauffée et oxydée, en toute logique. Si la matière est ramenée automatiquement dans le moulin avec transport pneumatique (comme sur un moulin à cylindre), on a alors une oxydation supplémentaire.
Cela pourrait permettre de faire une T80 au début de la bluterie, une T110 en milieu de bluterie et une T130 en fin de bluterie.
A noter ! Souvenez-vous que le système de « taux de cendres » a été inventé pour le fonctionnement du moulin à cylindres qui n’est pas l’exemple à suivre en terme de nutrition ni de digestibilité de la farine. Donc reprendre cette idée sur un moulin à meules de pierre nous révélerait alors que nous faisons la même action sur le grain de blé, alors que l’idée est vraiment au contraire de ne pas réaliser la même action !
Souvenez-vous aussi, ce que nous voulons absolument c’est conserver le germe du grain de blé, mais dans ce cas d’une bluterie divisée en 3 compartiments, le germe ne sera présent que dans le premier tiers de la bluterie. Dans la farine la plus blanche, pas dans les autres farines qui seront donc de moins bonne qualité.
Donc si on divise notre bluterie en 3 parties, qu’on vient forcer les issus de mouture à travers la toile du tamis avec les brosses, on va avoir : une partie nutritive avec le germe dans le premier tiers et ensuite une farine proche de ce que l’on peut avoir avec une mouture à cylindres mais… sans le rendement pour autant !
Ici il faudra s’assurer d’avoir un bon SAV pour toute la partie mécanisme et électronique et s’assurer de prévoir dans le temps des réparations d’usure normales mais à prendre en compte dans le budget.
Attention aussi, car ce genre de moulins n’est pas souvent vendu par le fabricant mais par un revendeur. Il y a donc un entremetteur et il est donc fortement conseillé de s’assurer des termes et conditions du SAV et des garanties entre le revendeur et le fabricant réel et sa situation géographie (en Europe ? A l’étranger ?)…
Attention aussi aux « fabricants » qui font en réalité de l’assemblage de certaines parties d’un moulin et en ajoutent d’autres. Assurez-vous de qui assure quoi (en terme de SAV) avant votre achat et dans quels délais le SAV peut ou ne peut pas être assuré. Au-delà bien sûr du fait que l’assemblage de tout ou partie du moulin pose souvent la question de la cohérence de l’ensemble.
Il y a là aussi des meules de pierre, mais la meule qui est en rotation n’écrase pas le grain par son poids mais déroule le grain.
Pas besoin donc de repasser le grain plusieurs fois entre les meules, puisqu’en un seul passage on obtient directement les 80 % de taux d’extraction. Donc l’intégralité du grain de blé est présente dans la farine et le tamisage permet d’extraire le son (l’enveloppe du grain de blé qui représente les 20% restant).
C’est cette meule oscillante (elle est sur un ressort pour ne pas venir écraser le grain) et le réglage micrométrique entre les meules qui fait de ce moulin un moulin Astrié (du nom de leurs inventeurs Pierre et André Astrié).
Ces deux éléments combinés et cohérents entre eux permettent de s’affranchir du poids de la meule et de s’adapter au flux de grain qui va arriver entre les meules.
Avec un moulin Astrié, le taux d’extraction se fait en un seul passage, donc pas besoin de repasser la semoule dans le moulin, aucun besoin d’une intervention humaine. Les grains de blé passent dans le moulin et la farine sort en une seule fois, directement.
La farine Astrié n’est ni plus ni moins que l’exact reflet du grain.
Sur un moulin Astrié, vous avez un tamis qui est rangé dans la bluterie (le caisson en bois qui accueille votre farine). Le tamisage est effectué grâce à des tapotins qui ne sont pas en contact avec la farine mais permettent simplement de créer une vibration légère faisant décolmater délicatement la farine à travers la toile du tamis.
On ne vient pas alors changer la qualité de la farine en fonction du taux de cendres que l’on veut. On vient simplement changer le tamis, et le changement de tamis (les mailles sont plus ou moins serrées) permet de changer le taux de cendres sans pour autant changer ou modifier la qualité de farine !
Avec un moulin Astrié, vous rentrez dans une démarche d’utilisation de produit LowTech avec peu de technologies embarquées (pour ne pas dire aucune) et donc une grande facilité à comprendre la cohérence et le fonctionnement du produit de bout en bout. Tout est visible, accessible de tous. Vous avez donc un produit entre les mains qui est fait pour durer et que vous pouvez facilement manipuler. Les pièces qui le composent sont simples, disponibles partout et sont facilement changeables. Les capteurs sont mécaniques, réparables.
Quelque soit le fabricant de moulin Astrié que vous choisissez, vous êtes en contact direct avec l’artisan qui fabrique « sous vos yeux » votre moulin. Il n’existe pas de revendeurs de moulin Astrié aujourd’hui, nulle part dans le monde.
Ce lien humain vous permet de vous assurer de la qualité de la fabrication, mais aussi du suivi et du SAV. Même si personne n’a envie d’y penser, il est impératif d’en connaitre les limites, sa disponibilité, sa réactivé et ses possibilités avant votre achat.
Par ailleurs, vous allez à la rencontre de personnes qui ont de véritables expertises de terrain car les fabricants de moulins Astrié sont généralement eux-mêmes paysans, voire paysan boulangers. C’est le cas chez Astréia, puisque JM Ximena est à la fois paysan boulanger, qu’il a donc ses propres terres, sa boulangerie et qu’il est en parfaite capacité de comprendre vos problématiques de terrain pour trouver des solutions fiables et cohérentes dans le temps pour vous.
Nous avons aussi créé un guide de tous les professionnels qui veulent se lancer dans la production de farine avec un Moulin à farine à meules de pierre Astrié
L’innovation consiste en la conception et la mise au point d’un système oscillant de la meule tournante : une ingénieuse combinaison de deux ressorts permet de maîtriser l’effort exercé par la mouture vers le haut, et de régler précisément l’écart entre les deux meules. Une spécificité technique qui permet de dérouler délicatement le grain de blé, sans l’écraser comme le font alors tous les autres moulins existants.
Débit entre 15 et 20kg de farine / heure pour le moulin Authentique 15 et l’Ambassadeur. Pour le moulin Authentique 30, le débit est de 30kg de farine produite à l’heure.
Nous proposons deux types de moulin à farine type Astrié pour les professionnels :
– Petit moulin en 50 cm de diamètre avec un rendement de 15 kgs de farine à l’heure
– Grand moulin en 100 cm de diamètre avec un rendement de 30 kgs de farine à l’heure (nouveau depuis 2020)
Notre délai de fabrication est désormais de 6 à 8 mois à compter de la signature du devis.
Vous pouvez demander gratuitement votre devis en cliquant ici
Notre moulin déroule le grain sans l’écraser, procédé qui permet de conserver les qualités nutritives et les liaisons gluten-amidon pour la panification : la farine est reflet de l’intégralité du grain.
Qualité & Finesse de la mouture avec un taux d’extraction de 80% en un seul passage (peu chauffée, peu oxydée).
Une farine haut-de-gamme à forte valeur-ajoutée.
Moulin Astréïa
ZAC des Bruyères
180 Rue Lavoisier
01960 Péronnas